Le revers de la médaille…

Située dans les Alpes Japonaises, non loin de NAGANO, YUDANAKA est notre étape du jour et peut-être en quelque sorte notre première déception. YUDANAKA est une ville connue pour ses «Snow Monkeys», des macaques qui, comme les Japonais du coin, utilisent les nombreuses sources d’eau chaude pour prendre des bains. D’ailleurs, une recherche Google sur YUDANAKA donnera comme résultat dans la section photo, immanquablement ces images de singes en train de se prélasser dans une source d’eau chaude alors que le dessus de leur tête ainsi que les alentours sont gelés. C’est le coté carte postale de la ville.
D’un autre coté, YUDANAKA a fait parti du complexe des Jeux Olympiques de NAGANO en 1998. Les panneaux de la ville en attestent. Cependant, si cette ville semble avoir été florissante fin des années 90, il semblerait qu’elle soit à l’abandon. C’est l’impression que les rues, les bâtiments et autre détails de la ville nous ont donné. Cela n’engage bien évidemment que nous. C’est en quelque sorte le revers de la médaille. Tout semble vieux à l’image de l’express qui nous y a emmené : amusant au premier abord, triste et figé dans le temps dans un second. C’est aussi l’image du RYOKAN dans lequel nous dormons ce soir. Ne vous méprenez pas, tout y est propre et son ONSEN est très agréable mais l’ensemble semble s’être arrêté dans le temps, quelque part dans les années 80/90. Le RYOKAN est tenu par un couple de personnes âgées, secondées par une plus jeune personne (leur fils ? peut-être…). C’est cette dernière qui nous a d’abord accueilli, bien qu’accueil soit un bien grand mot dans ce cas, reçu semble plus approprié. Il nous a simplement indiqué où étaient les bains (un extérieur et un intérieur) et notre chambre : rapide, trop rapide. Ce qui nous a valu quelques moments d’embarras, lorsque sûr d’être servi à dîner dans notre chambre, c’est le propriétaire qui est venu nous chercher pour nous accompagner vers la pièce où nous attendait notre repas, une bonne vingtaine de minutes après que la cuisinière nous est fait signe. La découverte du ONSEN et de ses rituels s’est quand à elle faite en observant les personnes déjà présentes et en se remémorant les conseils de nos 2 guides «papier».
Pour ce qui est des singes nous sommes arrivés trop tard pour prendre le bus et aller au parc situé à un peu plus de 6km de notre lieu de villégiature (fermeture à 16h). Même si nous attaquons nos journées à 7h du matin (pas mal pour des vacanciers !), elles finissent toujours trop courtes. Echaudés par la ville, nous avons décidé de ne pas tenter notre chance demain matin mais plutôt de filer directement sur notre prochaine étape : MATSUMOTO et son château de bois. Les singes resteront sur des cartes postales et sur ces superbes photos qui embellissent les guides de voyages. La déception risquerait d’être trop grande.
C’est un tableau gris foncé que je vous peins ce soir et il est probablement exacerbé par le contraste que nous venons de faire entre une capitale hyper-active et une ville figée dans le passé.
Notes positives pour conclure cet article : le couple de personnes âgées est très accueillant (dommages que ce ne soit pas eux qui nous aient accueillis). Ils ne parlent pas un mot d’anglais mais avec des gestes nous arrivons à nous comprendre. Le ONSEN a tenu ses promesses et c’est détendu que nous allons nous endormir. Cela fait très plaisir de se déplacer sur des tatamis en YUTAKA sorte de KYMONO simplifié et de faire coulisser ces fameuses cloisons de bois et de papier.
Dernier point : le repas servi ce soir étaient magnifique, un vrai festin ! Je n’ose imaginer ce que le petit déjeuner va donner…

One Reply to “Le revers de la médaille…”

  1. Coucou tous les deux…
    Sur quasiment une vingtaine de jours de voyage et de découvertes, vous ne pourrez pas non plus être émerveillés tous les jours. Le japon est un pays de contraste et je pense que notre culture européenne bien ancrée doit nous empêcher quelque fois d’apprécier objectivement des cultures différentes.
    En tout cas, ça ne doit pas toujours être simple de se faire comprendre de la population autochtone quand celle-ci ne parle pas anglais… heureusement, le langage des signes (enfin, celui qu’on peut parfois improviser) est universel.
    Je vois cependant que Gée a un gros appétit… wow… énorme le repas !!!!

    Guigui, qui continue sa lecture dominicale (héhé)

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