Direction SHIRAKAWAGO (première partie)…

Aller on va compliquer un peu les choses aujourd’hui : nous prenons la direction de SHIRAKAWAGO. Rien de bien compliqué jusqu’ici puisque nous reprenons le bus à l’endroit même où nous l’avions quitté avant hier. Là où les choses se corsent et où nous passons au niveau supérieur, c’est à l’arrivée à SHIRAKAWAGO. Nous inaugurons un autre style de logement : le MINSHUKU (équivalent d’un gite). Le problème réside dans le fait que ce dernier ne se situe pas vraiment à coté de la gare de bus et que notre hôte viendra nous chercher seulement quand nous aurons pris contact avec lui pour lui signaler notre arrivée (ici, on parle de « pick-up »). Il va falloir utiliser un téléphone et réussir à se faire comprendre avec une personne qui ne parle probablement pas un mot d’anglais. Je ne sais pas pour vous, mais se faire comprendre au téléphone dans un pays étranger est ce que je considère le plus difficile à maîtriser.
En prévision de ce rite initiatique, j’ai essayé hier soir de demander de l’aide à nos hôtes pour qu’il m’apprenne la formule que je devrais employer au téléphone pour qu’on vienne nous chercher. L’enjeu est quand même important : ce soir, soit nous dormons dans une « GASSHO ZUKURI » (maison traditionnelle des montagnes Japonaises avec de magnifiques et impressionnants toits de chaume), soit nous dormons sur le banc de l’arrêt de bus.
Et bien ce n’est pas gagné ! Au bout de 15 minutes je n’avais toujours pas réussi à faire comprendre à nos hôtes ce que je voulais et ils étaient en face de moi ! pas au bout d’une ligne téléphonique.
Finalement, j’ai obtenu cette phrase « MUKAENI KITEKUDASAI », ce qui devrait vouloir dire quelque chose comme « merci de bien vouloir me/nous chercher ». Maintenant, cela peut très bien vouloir dire tout autre chose, mon hôte ayant peut-être perdu patience avec un « baka roba » (les deux seuls mots de Japonais dont je me rappelle de l’époque où je travaillais à Londres avec notamment une collègue Japonaise. Cela se traduit par « âne stupide ». Ne me demandez pas comment nous en sommes venus à échanger à ce sujet. C’est une trop longue histoire).
Voilà, nous sommes dans la gare de bus de TAKAYAMA, à 15 minutes de notre départ.

Alea Jacta Est !

Méditation…

Ambiance toute particulière ce matin. TAKAYAMA nous entraine dans un voyage spirituel rythmé par la découverte du chemin de HIGASHIYAMA bordé de ces 13 temples Bouddhiques et ces 5 sanctuaires Shintoïstes. La pluie qui tombe sans discontinuer depuis hier soir, amplifie une atmosphère déjà propre à la méditation… inspirez à fond puis expirez… bon voyage…

By bus…

Nouvelle étape, nouveau moyen de transport (le bus !) et nouveau RYOKAN. Notre étape du jour nous emmène de MATSUMOTO à TAKAYAMA au terme d’un voyage de 2h30 en bus sur les routes entrelacées des alpes Nippones. Avec une efficacité toute Japonaise, le bus est arrivé à l’heure en gare de MATSUMOTO et nous a déposé comme prévu à 5 minutes à pied de notre nouvelle expérience de logement traditionnel.

Après le RYOKAN familial proche d’une grande maison de par sa taille, nous arrivons dans un RYOKAN qui s’apparente plus à une auberge : 18 chambres, grande réception, personnel nombreux parlant (enfin c’est un bien grand mot) anglais. Nous découvrons une nouvelle ambiance plus professionnelle.

Ici pas de ONSEN (source naturelle d’eau chaude qui alimente les bains) mais de «simples» bains. L’accueil est rodé, tout est clairement expliqué en Japonais et en Anglais : comment mettre son YUKATA, comment utiliser les bains, où prendre le diner et le petit déjeuner.

Nous sommes sous le charme : architecture traditionnelle japonaise (du moins c’est l’image que nous en avons), bois, cloisons coulissantes en bois et papier de soie, tatamis… La chambre est très spacieuse. Entre l’entrée, la salle de bain, les toilettes, la chambre à coucher, la pièce avec le petit foyer «IRORI» au centre, la petite pièce «occidentale» (deux fauteuils et une table basse)… on doit atteindre les 45/50 m2 !

On peut même allumer un petit feu dans le IRORI ! Allez hop… allons y gaiement, faisons chauffer notre eau pour le thé sur notre petit feu de bois…