5h du matin…

5h du matin. Gée n’arrive plus à dormir et cette étape de KANAZAWA est en train de virer au cauchemar. 7h, elle est habillée et quitte le RYOKAN en direction du Starbuck du coin pour se remonter le moral (et utiliser les toilettes). Je la rejoins 1h plus tard avec les coordonnées de l’agence de voyage Nipponne avec laquelle l’agence parisienne travaille.
C’est fou comme un bon café dans un lieu accueillant peut faire du bien.

Priorité du moment : trouver de quoi manger.  Gée nous a repéré un autre café proposant un buffet. Rien d’extraordinaire mais le buffet est varié et copieux.

Rassasié, le moral repart à la hausse. Il est clair qu’une nuit supplémentaire au MURATAYA n’est pas envisageable. 9h30, ouverture de l’agence de voyage et je décroche le téléphone (que j’arrive cette fois à faire fonctionner, comme quoi, j’ai bien l’impression que l’autre était en panne !). Une demi-heure plus tard et un grand merci à YUKO, la seconde nuit au MURATAYA est annulée et remboursée. Une nuit supplémentaire est réservée sur notre étape de KYOTO. Il ne nous reste plus qu’à faire notre check-out et à échanger nos billets de train pour partir dans la soirée.

Tout est finalement bouclé vers 11h30. Nous avons quitté le RYOKAN, les bagages sont à la consigne de la gare et nous sommes enregistrés sur le «Thunderbird 42» de 18h42 pour KYOTO. Nous sommes tous les deux soulagés de voir la fin de cette galère. Il ne nous reste plus qu’à découvrir ce pour quoi nous sommes venus : le jardin.

no comment… enfin si…

Ce n’est pas ce soir que je vais continuer de rédiger mon article sur la gastronomie Niponne. D’ailleurs je ne suis pas sûr d’y arriver tellement le sujet est vaste.
Ce soir, j’ai envie de casser du RYOKAN.
Nous sommes aujourd’hui à KANAZAWA, ce qui marque le terme de nos étapes en bus. Dorénavant, nous reprenons le très efficace transport ferroviaire.
Mais pour l’heure nous sommes dans un RYOKAN dénommé MURATAYA. Si celui de YUDANAKA (notre étape de montagne non loin des singes) nous avait dans un premier temps déçu, ses propriétaires avaient réussi, dans un second temps, à nous faire voir leur établissement sous un autre jour.
Ce soir nous inaugurons un système de cotation : les « G&Ds ». D’un coté de l’échelle, les « G&D recommended » ou mieux encore les « G&D most recommended » seront décernés à nos étapes favorites. A l’opposé, nous allons avoir les « G&D bof, bof… » et pire encore les « G&D à éviter ».
Notre logement du jour inaugure ce nouveau système par le bas de l’échelle. Nous lui décernons notre premier « G&D à éviter ». Ce RYOKAN se rapproche d’une auberge de jeunesse datant du milieu des années 70. Tout y est vieux : meubles, locaux, bains, téléphone… et quand je parle de téléphone je vous laisse admirer le « switch board » que je pensais être une pièce de musée décorative mais qui finalement se révèle être utilisé par nos hôtes.
Une première en ce qui me concerne depuis notre arrivée, est de trouver des toilettes qui ne sentent pas bon et qui me font penser à deux fois (pour finalement y renoncer) à me déchausser pour mettre les sandales habituellement dédiées à l’usage spécifique de cet endroit. La vue de notre chambre se partage entre un groupe climatiseur et les fenêtres des latrines. Les toilettes sont communes. Pour ce qui est des lavabos, eux aussi sont communs. Il y en a trois ou quatre disséminés dans l’établissement qui ressemblent à ces grands réceptacles que l’on trouvait dans les colonies de vacances dans les années 60/70.
D’habitude, l’idée d’aller me délasser dans un bain me réjouit, surtout après une longue journée de découverte. Ici, j’ai plutôt eu envie d’écourter. Mais il faut bien se doucher et c’est le seul endroit de l’établissement où l’on en trouve (deux pour les messieurs et deux pour les dames pour une quinzaine de chambres). Ambiance, vieille colonie de vacances, bonjour.
Le petit déjeuner quand à lui ne donne vraiment pas envie (heureusement, il n’est pas inclus). Aller donc faire un tour sur le site internet de l’établissement, qui par ailleurs donne une vue quelque peu avantageuse de la réalité, et cliquer sur le petit déjeuner « western style »… Je vous laisse juger. Pour finir j’aimerai simplement rajouter que Gée préférerait aller au McDo. Vous m’avez bien lu !
Pour le reste, voilà ce que je retiens :
Ma serviette de toilette pue (j’ai horreur de cette odeur de linge qui a mal séché). Le chauffage dans le «lounge» commun est assuré par un chauffage au «pétrole» (cela sent trop fort pour être du gaz naturel, je penche pour une sorte de GPL). Je peux vous garantir que je vais vérifier que les «portes» sont bien fermées et que les aérations de notre chambre fonctionnent bien !
Le signe sortie de secours à moitié fondu dans le couloir ne présage rien de bon.
C’est la première fois que je trouve des gobelets en carton à la place des verres (de toutes les chambres d’hôtel que j’ai pu fréquenté, je crois que c’est une première)
Pour revenir aux toilettes (c’est Gée qui me l’a fait remarqué) : le coté dames n’est séparé du coté hommes que par une simple cloison qui n’arrive même pas jusqu’au plafond.

Le pire dans cette histoire est que nous sommes censé rester dans cet établissement 2 nuits. Avec la fatigue accumulée ces derniers jours avec nos multiples étapes, et cette chambre dans laquelle nous nous sentons pas du tout à l’aise, j’ai vraiment du mal à me dire que je paye pour ce taudis.

Essayons de dormir, la nuit nous portera certainement de bons conseils…